Le nomade :
Terre, Parles moi de la distance
Terre, parle-moi de ta souffrance…
La terre :
Ma plus grande souffrance est de te voir enlacé à moi et te sentir loin : c’est cela le comble de la souffrance ! Te sentir contre moi et savoir que tu y vas, que ce n’est qu’un instant éphémère !
Peut t on vivre l instant ?
Tu es la .. mais tu ne le seras pas !
Le nomade :
Je ne pars pas ! Un nomade sans terre est perdu ...
Nomade comme je suis, je pars pour mieux revenir !
Alors que toi, terre, tu aimes ! Tu pleures les départs ! Tu es aride sans ton soldat …
Le soldat aime la terre, il lui donnera son sang ! Mais en attendant il y va … il s’en va … il marche... loin !
Par amour il y va
Et la terre avec amour le regarde mais ne sait pas le retenir
La terre aime mais ne peut retenir !
C’est toute la tragédie de la vie !
La terre :
Et moi j’attends dans le noir, savourant mon mal : le mal de toi, le mal du mâle qui est parti ! Et toute la patience qui se décante, goutte à goutte, qui monte comme l'envie : de mes mains, de mes lèvres ! J’attends encore et je ne peux qu'attendre ! Et s’il revient cette nuit ? J’attends et j’attends mais je n’entends pas ses pas ! Reviens-moi soldat, reviens-moi entier, reviens-moi soldat et sur mon corps, prie ! Je respire le vide… de toi… de ton absence...et toute ma patience…Et toute mon envie !
Le nomade :
et moi...je marche… ! ne dit- on pas que la terre est ronde ? je marche et marche mais ne me retourne pas ! De peur de pleurer, de peur de faiblir, de fléchir et revenir en criant : « maman ! », sifflant l'amour… je marche. Non je ne me retournerais pas ! Je marche et je murmure a l’horizon : « la terre est bien ronde, comme le sein de mon amour elle est ronde … et je m y retrouverais, un jour de bonne augure, perdu entre ses seins, perdu entre les siens, perdu entre les miens ! Je suis là, la terre est bien ronde et je continue à fondre...aux rythmes de mes pas ! »
2 commentaires:
MOUCH NORMAL ...
@naufrage : merci beacoup !
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